Le dernier opéra de Giacomo Puccini n'a pas besoin d'être présenté. Après une absence de 20 ans, Turandot revient au Teatro Real dans une nouvelle production de l'un des plus grands metteurs en scène des XXe et XXIe siècles : Robert Wilson, créateur d'images inoubliables dans La vie et la mort de Marina Abramovic et Pelléas et Mélisande. Dans un casting dirigé par Irene Theorin, Gregory Kunde et Yolanda Auyanet, le directeur musical associé du Teatro Real, Nicola Luisotti, dirige l'un des plus grands opéras du répertoire italien.
Giacomo Puccini a écrit ce qui serait son dernier opéra pendant qu'il - dans la maladie de la vieillesse - ressentait la même chose que le monde qui l'entourait ; immergé dans des vicissitudes politiques convulsives, chancelant et chancelant. Cependant, malgré cela, il a continué à travailler régulièrement sur un opéra, qu'il allait malheureusement laisser inachevé. Basé sur un poème persan épique du XIIème siècle, Turandot donna au compositeur l'occasion de se plonger dans un nouvel univers de son et d'intrigue. Là, l'exotisme et l'érotisme, si éloignés dans l'espace et dans le temps, l'ont sans doute séduit, tout comme le personnage important du protagoniste: la princesse chinoise apparemment incapable d'aimer, qui pourtant abandonne sa soif de décapiter ses prétendants lorsqu'elle se retrouve irrémédiablement captivé par l'un d'eux. La transformation de la princesse d'être cruelle avec certains traits pathologiques et sadiques, à une femme vulnérable dans l'amour, est représentée de manière rituelle. En outre, Puccini a fait un effort particulier pour rendre la psychologie et l'évolution intérieure de ce personnage plus compréhensible que jamais. Dans les lettres que le compositeur a écrites à cette époque, on peut lire une angoisse sans équivoque de partager son processus de création, y compris tous ses hauts et ses bas inévitables. Ces lettres reflètent la passion pour le travail dans lequel il a été immergé, et pour l'occupation à laquelle il a consacré toute sa vie, qui a été si pleinement reconnue, avant d'être surpris par la mort.
Dates : 30 nov. et 2, 3, 5, 6, 8, 9, 11, 12, 15, 16, 20, 23, 26, 27, 29, 30 décembre
Fiche artistique :
Dramma lyric en 3 actes :
Musique : Giacomo Puccini (1858-1924), finished by Franco Alfano (1875-1954)
Libretto by Giuseppe Adami y Renato Simoni, based upon the fable of the same name by CarloGozzi
Chef d'Orchestre : Nicola Luisotti
Directeur artistique : Robert Wilson
Directeur associé : Nicola Panzer
Mise en scène : Stephanie Engeln
Lumières : John Torres
Costumes : Jacques Reynaud
Dramaturge : José Enrique Macián
Maitre des Choeurs : Andrés Máspero
Maitre des enfants de choeur : Ana González
Production : Teatro Real
Co-production : Canadian Opera Company of Toronto, and the National Theatre of Lithuania
Principal Chorus and Orchestra of the Teatro Real
Distribution :
Princess Turandot : Oksana Dyka (Déc. 3, 6, 9, 12, 16, 20, 23, 27, 30)
Irene Theorin (Déc. 2, 5, 8, 11, 15, 19, 26, 29)
Emperor Altoum : Raúl Giménez
Timur : Andrea Mastroni (Nov. 30 · Dec. 3, 6, 9, 12, 16, 20, 23, 27, 30)
Fernando Radó (Dec. 2, 5, 8, 11, 15, 19, 26, 29)
Calaf : Gregory Kunde (Nov. 30 · Déc. 3, 6, 9, 12, 16, 20)
Roberto Aronica (Déc. 2, 5, 8, 11, 15, 19, 26, 29)
Jae-Hyoeung Kim (Déc. 23, 27, 30)
Liù : Yolanda Auyanet (Nov. 30 · Déc. 3, 6, 9, 12, 16, 20, 23, 27, 30)
Miren Urbieta-Vega (Déc. 2, 5, 8, 11, 15, 19, 26, 29)
Ping : Joan Martín-Royo
Pang: Vicenç Esteve
Pong: Juan Antonio Sanabria
A Mandarin: Gerardo Bullón