L'histoire
Quand Barbe-Bleue perd sa cinquième épouse, la turbulente Boulotte est tirée au sort pour être la suivante. Mais Barbe-Bleue tombe amoureux d'Hermia – qui aime le berger Saphir – et se lasse vite de Boulotte. Il demande à son alchimiste de lui concocter un philtre « anti-épouse ». Mais comme les autres fois, il ne s'agit que d'un somnifère et Boulotte réveille les cinq « épouses défuntes ». Elles réapparaissent déguisées en tziganes et font éclater la vérité.
Une satire à succès
Avec son Barbe-Bleue, donné pour la première fois au Théâtre des Variétés en 1866, Offenbach tourne en dérision le célèbre et cruel conte de Charles Perrault sur un livret de Meilhac et Halévy. Les trois s'en donnent à cœur joie pour faire de ce Barbe-Bleue fainéant et fanfaron une caricature des parvenus du Second empire. Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, l'enthousiasme du public parisien et le succès de l'opérette à travers le monde.
Révélé en 2000 par La Belle Hélène, le metteur en scène Laurent Pelly avait déjà fait ses premières armes dans l'univers d'Offenbach à l'Opéra de Lyon avec Orphée aux Enfers et poursuivi avec de nombreux classiques du maître de l'opérette dont dernièrement le fameux Roi Carotte. Onirique, caustique, adepte du décalage comique et des gags visuels, son style, qui puise dans le cinéma et la bande dessinée comme dans la culture classique bouscule avec bonheur les grands compositeurs et se marie à merveille avec la fantaisie d'Offenbach.
Fiche artistique :
Opéra bouffe en trois actes et quatre tableaux, 1866
Direction musicale : Michele Spotti
Mise en scène et costumes : Laurent Pelly
Adaptation des dialogues : Agathe Mélinand
Décors : Chantal Thomas
Lumières : Joël Adam
Distribution :
Barbe-Bleue : Yann Beuron
Prince Saphir : Carl Ghazarossian
Fleurette : Jennifer Courcier
Boulotte : Héloïse Mas
Popolani : Christophe Gay
Comte Oscar : Nabil Suliman
Roi Bobeche : Christophe Mortagne
Reine Clémentine : Aline Martin