La percée de Wagner est venue avec RIENZI, son quatrième opéra. Longtemps œuvre presque populaire, RIENZI a presque complètement disparu du programme après la Seconde Guerre mondiale. Hitler lui-même, sous la forme du héros du titre, avait fait des références étroites à la sienne, mais aussi à la biographie prévue, et avait interprété une performance à laquelle il assistait à Linz en 1906 (ou 1907) comme une étincelle initiale pour de futurs travaux. La postérité s'est distanciée de cette œuvre, car elle ne pouvait pas non plus éviter de reconnaître ces parallèles, qui cependant se manifestent moins dans les détails biographiques que dans les topoïs linguistiques courants, une revendication étendue de pouvoir et de rédemption et un potentiel de violence qui se traduit rapidement par une volonté sans limites de détruire menace de changer.

Dutchman, le vagabond agité entre la vie et la mort, rencontre une femme - Senta - qui semble également étrange et sans-abri et aspire à une figure masculine qu'elle est née de ses propres fantasmes: le Hollandais.

Si vous imaginez Lohengrin comme l'un de ces politiciens qui maîtrise le geste médiatique et essaie d'utiliser les images et les légendes les plus fortes pour construire un mythe de guérison autour de lui, vous pouvez facilement le comprendre comme un mélangeur politique qui sent sa chance d'en trouver un nouveau sur les terres allemandes brisées. 

Wagner a créé l'un des rôles de ténor les plus formateurs pour SIEGFRIED: le rôle-titre n'est pas seulement l'un des plus longs et exigeants physiquement, mais aussi la quintessence du ténor héroïque. Dans la nouvelle production des RINGS, Siegfried est incarné par l'un des chanteurs Wagner les plus en vue de la dernière décennie: le ténor néo-zélandais Simon O'Neill a déjà chanté la pièce avec grand succès au Festival d'Édimbourg et l'a également enregistrée sur CD, et est jouée au Deutsche Oper Berlin, cependant, a fait ses débuts sur scène en tant que Siegfried.

Le théâtre comme lieu de rêve: Basé sur la considération que Vénus et Elisabeth ne représentent que deux possibilités qu'une personne peut unir, l'opéra de Wagner est le point de départ d'une pièce de théâtre avec les facettes et les possibilités de l'interaction interpersonnelle. Non seulement le code moral médiéval, auquel le personnel de la pièce est soumis, est l'un des niveaux déterminants, mais aussi les changements de perspective qui sont possibles chez une personne en raison des caractéristiques dispositionnelles opposées. Ce n'est plus le déchiré qui est au centre de l'attention, mais bien plus que le déchirement habituel: Vénus / Elisabeth. TANNHAUSER du point de vue d'une femme qui est bien plus qu'une simple putain ou une sainte.

Au centre de la nouvelle production du RING se trouvent deux interprètes qui perpétuent cette tradition aujourd'hui : Nina Stemme, qui a triomphé pour la dernière fois au Deutsche Oper Berlin en tant qu'Isolde, et Lise Davidsen, qui depuis ses débuts à Bayreuth en 2018 en tant qu'Elisabeth dans Tannhäuser est devenue une nouvelle star Wagnerienne - Le ciel est célébré.

Avec son travail de metteur en scène et son utilisation souvent peu conventionnelle de l'espace, Benedikt von Pete a fait sensation ces dernières années aux opéras de Bâle, Hanovre, Francfort et Brême. Il a remporté le prix Götz Friedrich et le prix DER FAUST pour le théâtre allemand.